Naissance | 29 février 1860 |
Décès | 17 novembre 1929 |
Nationalité | américain |
Domaines | Ingénierie, statistique |
Institutions | Bureau américain des brevets |
Herman Hollerith, né le 29 février 1860 à Buffalo et mort le 17 novembre 1929 à Washington1, est un ingénieur américain inventeur de la mécanographie.
Il naît à Buffalo (États-Unis) de parents originaires du Palatinat rhénan en Allemagne qui se réfugient aux États-Unis à la suite de la révolution allemande de 1848.
En 1879, il décroche son diplôme d’ingénieur de l’École des mines à l’université Columbia. Un de ses professeurs le recrute comme statisticien au Bureau du recensement des États-Unis (U.S. Census) à Washington. Il travaille au dépouillement du recensement de 1880 (durée : neuf ans) puis au Bureau américain des brevets. Après ses inventions, il est nommé docteur de l'université Columbia.
La fin du xixe siècle connaît le passage « de la mécanique, trop lente et astreignante, à l'électromécanique »2. En réponse à un concours lancé par le Bureau américain du recensement, Hermann Hollerith construit une machine à statistiques à cartes perforées qui exploite des cartes (12×6 cm.) regroupant les 210 cases nécessaires pour recevoir toutes les informations requises. Il dépose la demande de brevet correspondante le 8 juin 18873. Grâce à cette machine, le recensement (auparavant manuel) de 1890 est traité en six ans « seulement ». Par la suite, il s'inspire d'une idée de son collègue John Shaw Billings (en), directeur des statistiques de santé, qui lui suggère d'utiliser un métier à tisser Jacquard pour mécaniser la lecture des fiches de recensement et accélérer le traitement. Hollerith quitte l'administration et fonde en 1896 la Tabulating Machine Co. qui a pour directeur en 1914 Thomas J. Watson et devient plus tard en 1917 l'International Business Machines Corporation plus connue sous le nom « IBM »3.
La société allemande Dehomag (acronyme de « Deutsche Hollerith Maschinen Gesellschaft »), alors qu'elle est filiale du groupe IBM, va, dès sa création en 1934, contribuer par la fourniture de ses machines à la gestion administrative du régime nazi et y contribuer, en améliorant la détention et la gestion des fichiers individuels, à faciliter la logistique de la « Solution finale »