La fourchette et les échecs particuliers

La fourchette

Une fourchette est le fait de menacer deux pièces à la fois avec une autre pièce, cette mécanique porte aussi le nom de double attaque. Elle peut être redoutable car, dans le meilleur des cas, une reine est gagnée, c'est ce qu'on appelle une fourchette royale : une fourchette menaçant la reine tout en mettant le roi en échec. En général, c'est un cavalier qui est utilisé pour réaliser ce coup tactique puisqu'il ne peut capturé que par un autre cavalier donc les pièces ménacées ne peuvent pas le capturer.

Exemple de fourchette

  Comme nous pouvons le constater, le cavalier noir est en b4 mais il se fait attaquer
         par le pion blanc étant sur la case a3 ; alors, il se dirige vers la case c2 attaquant ainsi 
         les deux tours placées respectivement aux cases a1 et e1, ici c'est une fourchette de cavalier
         ce qui veut dire qu'aucune des pièces mise en fourchette ne pourra le capturer à k'exception d'un
         cavalier. La tour a1 va donc répondre en jouant c1 en prévision du coup Cxe1 (Nxe1 en anglais) pour être
         dans une colonne ouverte. Le cavalier n'abandonne pas son plan et par conséquent, il capture la tour en e1
         puis se fait capturer par la tour située en c1. Bilan des gains : +5 (en capturant la tour), pour les noirs et,
         +3 (en capturant le cavalier), pour les blancs.

         La fourchette a donc permis aux noirs de capturer une tour se trouvant dans une colonne ouverte avec un cavalier
         et ainsi obtenir un gain matériel de 2.
		  

Les échecs particuliers

Il existe différents types d'échecs, précédemment, nous avions vu l'échec de base, mais il en existe d'autres : l'échec double, l'échec à la découverte, les échecs perpétuels. L'échec double apparaît lorsque 2 pièces mettent le roi adverse en échec, l'échec à la découverte se produit lorsqu'une pièce se déplace pour "ouvrir la porte" à une autre pièce dont le roi se trouve dans sa trajectoire (d'ailleurs une certaine tactique se repose sur ce type d'échecs), les échecs perpétuels interviennent lorsqu'une pièce met perpétuellement le roi adverse en échec ; cela peut se produire pour faire match nul par répétitions ou par pat (aucune pièce ne peut bouger).

Échec double

  Comme nous pouvons le constater, le pion blanc est sur la case f5 et c'est aux noirs de jouer,
  alors ils jouent pion e7 en e5 croyant s'en sortir, mais malheureusement pour eux, les blancs
  peuvent riposter avec le coup fxe5 et ainsi réaliser la capture en passant et prendre ce pion noir.
			   
			     Évidemment, dans cette situation, il ne reste qu'un pion blanc et deux rois sur le plateau et en plus               
			     le roi noir pourra capturer ce pion et ainsi forcer un nul.               
		  

Échec à la découverte

  Comme nous pouvons le constater, le fou blanc se situe sur la case a3 et le cavalier blanc sur
         b4, le roi noir, lui, est sur f8 et la reine est sur b8. C'est au tour des blancs, alors ils décident
         de jouer le coup destructeur Cc6+ mettant le roi en échec, non pas avec le cavalier mais avec le fou qui
         se cachait derrière ce cavalier, et attaquant en même temps la reine avec ce cavalier (ça n'est pas une
         fourchette car ici ce sont deux pièces qui en attaquent deux autres). Le roi doit donc se sortir de cet échec
         en jouant soit g8, soit e8 laissant la dame en prise. Les blancs vont donc capturer la dame après le coup des
         noirs.

         Ici, il s'agit d'un échec à la découverte par un fou mais, une tour et une dame sont tout aussi capables de
         réaliser cette tactique.
         

Échecs perpétuels

  Comme nous pouvons le constater, la dame noire est en g4 et le roi blanc est donc en échec 
               puisqu'il est sur g1, il est donc forcé de jouer h1 car sa tour, ses pions et la dame bloquent 
               les autres cases. Ainsi, la dame noire joue le coup Df3+ ce qui remet le roi en échec et comme
               tout à l'heure, il n'a qu'un coup qui est Rg1 car, encore une fois, sa tour, ses pions et la dame
               bloquent les autres cases. Les noirs décident de refaire Dg4+, puis Df3+, etc.

               Les noirs ont forcé l'égalité par répétition qui se produit lorsqu'une même séquence de
               mouvements se fait trois fois de suite (1. Dg4+, Rh1. 2. Df3+, Rg1. 3. Dg4+, Rh1. 4. Df3+, Rg1.
                5. Dg4+, Rh1. 6. Df3+, Rg1.  1/2-1/2).