Gary Kildall est né le 19 mai 1942 à Seattle, mort le 11 juillet 1994 à Monterey) est l'un des grands pionniers de la micro-informatique. Il a créé le système d'exploitation Control Program/Monitor (CP/M) ; paru en 1974 pour les ordinateurs 8 bits, il a plus tard été porté sur des ordinateurs 16 bits (CP/M-86). Plusieurs des autres caractéristiques qui sont parties intégrantes d'un ordinateur personnel aujourd'hui doivent leur origine ou l'une de leurs premières réalisations à Gary Kildall.
En 1974 il sort le système d'exploitation CP/M pour les processeurs Intel 8008 et 8080. CP/M est une révolution : dans le monde naissant des micro-ordinateurs, c'est le tout premier système d'exploitation qui n'est pas destiné à une marque ou un modèle particuliers ; compatible avec des ordinateurs de microprocesseurs différents, il fonctionne sur Intel 80xx, sur Zilog Z80 et sur Motorola (68xx et 69xx). CP/M se vendra à 250 000 d'exemplaires.
En 1976, lui et sa femme Dorothy (es) créent leur propre société, Digital Research Inc. (DRI), première d'un nouveau modèle d'affaires.
La diversité des ordinateurs conduit à normalisation ; et Kildall introduit le concept de BIOS.
En 1980, Digital Research rate ce qui est considéré comme le « contrat du siècle » avec IBM 1980 est en effet la date de sortie de l'IBM PC, un ordinateur personnel. IBM, convaincu que ce type d'ordinateur serait un échec commercial, décide d'acheter un système d'exploitation plutôt que de le développer. CP/M étant le système d'exploitation alors le plus répandu pour les micro-ordinateurs, on approche Digital Research pour rencontrer Gary Kildall.
Gary Kildall et Tom Rolander (en) ont effectivement pris l'avion privé de Kildall pour livrer de la documentation CP/M à un client du côté de la baie de San Francisco. Ils sont cependant revenus à temps pour participer à la réunion avec IBM. Selon Rolander, la réunion s'engage mal. Tout d'abord, IBM veut faire signer un accord de non-divulgation : toute information communiquée par IBM à Digital Research doit être tenue secrète, au point que Digital Research aurait à nier l'existence même de la réunion. Par contre, les informations communiquées par DRI à IBM tombent dans le domaine public. De plus, IBM veut acheter CP/M à Digital Research pour un prix fixe, quel que soit le nombre d'exemplaires vendus, alors que Digital Research préfère de loin toucher des redevances pour chaque exemplaire. Finalement IBM ne veut en aucun cas garder le nom de CP/M pour son système d'exploitation, insistant pour l'appeler PC-DOS (même s'il est entièrement écrit par Digital Research). Tous ces éléments déplaisent fortement à Kildall
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